Le BYOD : une piste à suivre pour les petites entreprises
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BYOD, PAP, AVEC : derrière cette pluie d’acronymes obscurs se cache une seule et même pratique en plein développement sur le lieu de travail. Le mouvement du Bring Your Own Device, traduit en français par Prenez vos Appareils Personnels ou Apportez votre Équipement personnel de Communication consiste comme son nom et sa multitude de traductions l’indiquent, à utiliser sur le lieu de travail son propre équipement personnel: smartphone, ordinateur portable, tablette…
La pratique est largement répandue : une étude indépendante de 2013 révèle que « 71% des collaborateurs interrogés évoquent utiliser à titre professionnel des solutions non mises à disposition par leur entreprise ». Avantages, inconvénients, secrets pour une implantation réussie dans votre entreprise : bureau24 vous offre son petit guide pour tout savoir du BYOD, pour décider si cette philosophie peut convenir à votre propre entreprise.
Le BYOD : économies et gain de productivité
Le spectaculaire développement du BYOD en entreprise tient tout d’abord dans les gains économiques conséquents que promet la pratique. Autoriser ses employés à travailler sur leurs appareils personnels permet d’économiser d’importants frais en achat d’équipements : plus du tout – ou moins – d’ordinateurs à acheter une fois et à renouveler nettement plus souvent que ne l’aimerait le comptable, idem pour les téléphones ou tablettes. Les économies sont palpables et rapides, et profiteront tout particulièrement aux entreprises à la force de frappe financière limitée.
Le PAP (varions les acronymes!) est en outre une excellente réponse au consumérisme qui définit l’industrie de l’informatique : les ordinateurs évoluent en permanence, et ils évoluent vite. Et si personne n’aime travailler sous un tank asthmatique qui tourne sous Windows 98, c’est en revanche un vrai plaisir que de travailler avec son propre matériel, récent – les ménages ont plus intérêt à renouveler fréquemment leur parce informatique qu’une entreprise – et que l’on connaît par cœur.
Cette affinité avec ses propres appareils ne se traduit pas seulement par un plus grand plaisir d’utilisation. Travailler avec son propre ordinateur, avec son propre téléphone, c’est utiliser un outil dont on se sert au quotidien, que l’on connaît et que l’on maîtrise. La possibilité d’évoluer au bureau dans un environnement informatique familier a des conséquences très positives sur la productivité.
Une mesure naturelle… mais pas si simple à implanter
Les bénéfices du BYOD apparaissent donc à la fois évidents, considérables et immédiats. Mais implanter cette philosophie sur son lieu de travail n’est pas sans difficulté.
La première vient sous la forme d’une question évidente : vos collaborateurs disposent-ils de l’équipement adéquat pour une utilisation professionnelle ? Un increvable 33-10 n’a plus vraiment sa place sur le lieu de travail, et c’est compliqué pour un employeur de demander à son équipe de laisser tomber le snake pour rentrer dans le XXIe siècle et investir dans un smartphone sur ses propres deniers.
La question logicielle peut également ronger dans les économies promises par le BYOD : pour être utilisés au travail, les appareils de vos collaborateurs doivent être équipés de la suite software appropriée, qui peut selon les cas avoir un certain coût en matière de licences.
Comment sécuriser son réseau ?
Plus pernicieuse, mais absolument essentielle, est la question de la sécurité. Toute entreprise a un intérêt fondamental à protéger ses données, et l’opération est rendue plus difficile lorsque les informations passent sur des appareils personnels pas ou peu protégés.
Implanter le BYOD, c’est donc tout d’abord élaborer une politique et déterminer les meilleures pratiques pour assurer la sécurité de l’entreprise, c’est éduquer les employés sur les bons protocoles et sur les mesures de sécurité adéquates avant d’ouvrir votre réseau professionnel à leurs appareils.
Établir ces protocoles de sécurité, c’est parfois marcher sur une corde fine : il faut savoir assurer les intérêts de l’entreprise sans se montrer trop intrusif vis-à-vis des salariés.
Est-ce que l’AVEC est fait pour vous ?
Varier les acronymes : mission accomplie. Maintenant que ça c’est fait, et que nous vous avons présentés certaines des forces et faiblesses du mouvement, est-il fait pour vous ?
La première question à se poser est celle du coût contre celui des économies : est-ce que le gain de productivité et les économies matérielles justifient le coût investi pour établir et appliquer le protocole de sécurité si nécessaire au succès de la mesure ?
Il faut aussi établir la question de l’échelle : implanter le BYOD, d’accord, mais à tous les niveaux de l’entreprise ? Seulement pour les collaborateurs qui sont fréquemment en déplacement ?
Pour chacune de ces questions, chaque entreprise aura une réponse différente. Ce dont il faut se souvenir, c’est que bien implémentée, la mesure à un intérêt réel. Mais qu’une introdution hâtive ou irréfléchie peut aussi coûter cher. Et vous, quelle est votre expérience du BYOD ? Plutôt pour, contre, entre deux eaux ? N’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires !